Installation florale au Théâtre de Liège - Notre journée en 4 étapes

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Une idée

Tout a commencé par une idée.

Selon moi, les idées sont de véritables petits cadeaux de l’univers. Soties de nulle part, elles apparaissent innocemment dans nos esprits et sont le moteur de tout. Tout ! Elles sont à la base de ma créativité, ma motivation, ma confiance en moi. Un moteur d’évolution et de progrès pour chaque projet.

Chaque année, mon projet floral grandit, grossit, évolue grâce à la concrétisation de milliers d’idées, innocemment arrivées dans mon esprit.

Pour ce projet d’installation florale au Théâtre de Liège, l’idée est venue de Jean-Philippe Bonhomme, réalisateur audiovisuel, photographe, artiste peintre et, moins accessoirement, compagnon de vie et papa de notre merveilleux bébé. Il a eu l’idée de créer un décor, une installation florale opulente, dans un lieu d’exception pour la réalisation d’une vidéo promotionnelle pour son projet, JPB Réalisateur Audiovisuel et mon projet, LEONE Floral Studio.

L’idée était lancée, il fallait le faire. Je n’ai jamais manqué de concrétiser une idée. Parfois, je me lance trop vite, mais c’est comme ça que j’avance. Si j’ai une idée en tête, elle devient une obsession. Tant que je ne l’ai pas réalisée, je ne peux plus penser à autre chose.

Concrétiser

Quelques heures après que Jean-Philippe m’ait communiqué son idée, les tâches étaient réparties. Il s’occupait de rédiger le scénario, je m’occupais de trouver une idée de décor, de penser une installation florale. Je la voulais improbable, sauvage, austère, brute. En moins de 24h, nous avions trouvé les inspirations et le plan de tournage. Il fallait maintenant trouver un lieu à la hauteur de notre imagination et un modèle pour amener de la vie à l’installation florale.  Nous voulions une nana ou un gars avec du caractère.

Lorsque nous sommes tombés sur le profil de Johanna, nous étions tous les deux d’accord. Nous n’avions plus besoin de chercher plus loin. Elle représentait l’image que nous pensions; belle oui, évidemment, mais pas que ; Skatebordeuse, artiste dessinatrice, créative, hyperactive, passionnée. Elle avait tout à envier.

En parallèle, Jean-Phi contactait le Théâtre de Liège pour leur expliquer notre projet. La salle proposée remplissait tous les critères.

Nous avions le lieu, un modèle et le plan de tournage. Il fallait maintenant chiffrer. 58 caisses de mousse, 4 rouleaux de grillage, du bois pour créer une structure, une quantité astronomique de matériel vidéo pour amener assez de lumière dans la salle, 2 assistants de tournage, 4 assistants à la création de l’installation florale, un modèle, le lieu.

Il fallait que ça en vaille la peine, il nous fallait du contenu, de l’échange, de la visibilité. Nous invitons donc Simons Lambert, photographe artistique, pour créer du contenu photo et précisons notre vison au Théâtre.

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Sur place

Nous démarrons la journée à 7h. D’abord, il faut déposer notre bébé à la crècheavant de tout commencer.Jean-Philippe démarre au théâtre et décharge tout le matériel vidéo. De mon côté, je répartis les tâches entre les assistantes à la création de l’installation florale. Deux sont chargées de récupérer toutes les fleurs. Une part au studio chercher tous les outils, sécateurs, balais, gants, bâches, poubelles. Une reste avec moi pour commencer à créer la structure de sur place.

Des mètres de grillage pour créer une forme qui fonctionnera dans le lieu. Tout est sur mesure et doit donc être fait sur place. Il faut orienter notre monstre correctement par rapport à l’apport de lumière, la forme et la taille exacte de la salle. Il ne faut pas que le détecteur incendie soit dans le champ mais il faut que les moulures et le beau plafond soient mis en valeur. Doit-on cacher les portes en bois ou peut-on les intégrer dans le décor ?

Il faut aller vite, chaque heure utilisée à la création de l’installation végétale est une heure de moins de tournage. Pas question de trainer. Une fois la structure de l’installation florale créée, les filles reviennent avec la mousse et le matériel. Il faut tout recouvrir.

Pendant ce temps l’équipe de production installe et règle la lumière, les spots, prépare les caméras, vérifie que tout est bien chargé.

Même si le projet est pour nous, la tension est palpable.

Moi, je crains que mon installation florale ressemble à un cheval. Je modifie les formes plusieurs fois pour éviter cela. Je fais tout pour créer de la texture, des espaces négatifs, il ne faut pas créer un « tas ». Il faut que la forme soit harmonieuse. La pièce est grande, il ne faut pas que l’installation florale soit trop petite. Mais, si je la fais trop grande, je n’aurais pas assez de matière pour la recouvrir. Je pense à un plan B, j’enverrais une assistante chercher plus de mousse chez le fournisseur si besoin, nous avons encore le temps. Toutes les quantités sont calculées mais ce n’est jamais une science exacte, il faut toujours adapter sur place, sur mesure.

À midi, l’installation florale est terminée, après 5h de stress, je suis soulagée, j’aime beaucoup le résultat et il reste encore du temps pour peaufiner, nettoyer avant que l’équipe de production ne commence. Ils font toujours les tests lumières sur Johana en fonction des robes choisies. Nous ne les avons pas retardés. Le timing est bon. Johana est coiffée maquillée, les robes lui vont merveilleusement. Tout est sous contrôle de mon côté.

Je regarde Jean-Philippe gérer le matos lumière, ça a l’air compliqué, il est aussi très concentré, dans sa bulle, ça va être à lui de jouer.

Beaucoup de vidéo, de photos, de prises de vues, on modifie l’installation florale en milieu d’après-midi pour amener encore de la matière.

À 16h30, tous les plans prévus au scénario ont été faits. Nous avons accès à la salle jusque 18h. Il faut tout démonter, récupérer ce qui peut l’être, et puis tout jeter, ranger, rapporter le matériel loué.

Tout ça pour…

Tout ça pour cet article, tout ça pour montrer à qui un jour atterrira sur ce site qu’au Studio, nous pouvons faire des installations florale d’envergure. Montrer, communiquer, réaliser, c’est 80% de notre travail. Un travail qui est rémunéré en différé. Un travail qui, comme la création pure et dure nous passionne. Ces journées, c’est pour ça que je fais ce boulot, c’est ce que je préfère faire. Parce qu’au-delà de la création de contenu, objectif pragmatique, j’ai créé une installation florale comme je n’avais jamaiscréé. Et je la trouve incroyablement belle, bizarre, et atypique. J’en suis fière. Ça me rend fière de moi. Je me dis qu’un jour, j’arriverais à atteindre mon but, je créerais des set pour les plus grandes marques.